Exploring Digital Spheres

Transcript

Back to episode

Ann-Kristin Ziesmer: Bienvenue dans l'émission « Exploring Digital Spheres ».

Ann-Kristin Ziesmer: Cet épisode particulier porte sur les défis spécifiques auxquels sont confrontées

Ann-Kristin Ziesmer: les femmes réfugiées du Mali et d'Afrique centrale, dans leur nouvelle vie en

Ann-Kristin Ziesmer: Mauritanie et dans le secteur de technologie.

Ann-Kristin Ziesmer: Suivez notre équipe du projet Women in Tech alors qu'elle aborde les enjeux

Ann-Kristin Ziesmer: de l'égalité et de l'équité dans le paysage numérique mauritanien.

Marie Blüml: Cet épisode du podcast Exploring Digital Spheres nous emmène en Mauritanie,

Marie Blüml: un pays situé au nord-ouest de l'Afrique, bordé par le désert du Sahara.

Marie Blüml: Comme beaucoup de pays à travers le monde, la Mauritanie doit naviguer les dynamiques

Marie Blüml: complexes à l'intersection du genre, de la technologie et des attentes sociétales.

Marie Blüml: Au cœur de cette transformation numérique, notamment les femmes commencent à

Marie Blüml: surmonter les barrières et les obstacles et de se faire une place dans le secteur technologique.

Marie Blüml: Mais cette mission n'est pas facile et les femmes, comme d'autres groupes marginalisés,

Marie Blüml: sont souvent confrontées à une multitude de défis.

Marie Blüml: Ils doivent surmonter différentes dynamiques de pouvoir et de nombreuses formes

Marie Blüml: de discrimination dont les effets se renforcent souvent mutuellement.

Marie Blüml: Dans ces prochaines minutes, nous vous présenterons deux remarquables femmes

Marie Blüml: réfugiées, Fadimata Aisha Walet Mohamed Issa et Mweni Abdoul Wahab,

Marie Blüml: venant du Mali et d'Afrique centrale, qui ont apporté une contribution significative

Marie Blüml: à l'industrie technologique mauritanienne.

Marie Blüml: Leurs histoires sont intimement liées au développement numérique de la Mauritanie

Marie Blüml: et nous allons vous emmener dans cette histoire entrecroisée fascinante.

Marie Blüml: Notre équipe de projet Women in Tech, menée par l'Institut Alexander von Humboldt

Marie Blüml: pour l'Internet et la société HIG,

Marie Blüml: sous la responsabilité de Zara Spitz, a eu l'honneur de voyager en Mauritanie

Marie Blüml: pendant une semaine en novembre 2023.

Marie Blüml: En collaboration avec la Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit

Marie Blüml: GIZ et leur Centre de Transformation Numérique,

Marie Blüml: nous y avons organisé un dialogue multipartite et une conférence inspirante

Marie Blüml: dans la capitale de la Mauritanie, Nouakchott.

Marie Blüml: Pendant ce dialogue multipartite, lors des débats vivants et interactifs,

Marie Blüml: nous avons examiné les stratégies visant à promouvoir la diversité dans l'industrie technologique,

Marie Blüml: en mettant l'accent sur le soutien aux femmes, surtout dans les zones rurales.

Marie Blüml: Nous avons également discuté comment les femmes réfugiées des différents pays

Marie Blüml: africains pourront gagner de l'autonomie face aux défis comme l'accès limité

Marie Blüml: à l'infrastructure numérique,

Marie Blüml: à l'éducation et aux appareils numériques ainsi qu'aux compétences digitales essentielles.

Marie Blüml: L'objectif de ce dialogue multipartite, c'était d'arriver à une sorte de compréhension

Marie Blüml: partagée des perspectives différentes, des opportunités et des défis auxquels

Marie Blüml: les femmes sont confrontées dans ce domaine.

Marie Blüml: Le dialogue a également porté sur les stratégies et les mesures à prendre pour

Marie Blüml: faire face à ces obstacles et pour promouvoir l'égalité et l'équité dans le

Marie Blüml: secteur technologique en Mauritanie.

Marie Blüml: Enfin, ces discussions ont été une occasion précieuse de mettre en relation

Marie Blüml: les parties prenantes différentes dans ce secteur.

Marie Blüml: Suite au dialogue multipartite, nous avons eu le privilège d'interviewer pour

Marie Blüml: ce podcast Fadimata et Mweni,

Marie Blüml: qui nous ont fait d'une manière impressionnante découvrir l'importance et l'impact

Marie Blüml: profond de la numérisation sur leur vie.

Marie Blüml: Cet épisode raconte donc leur voyage difficile et leurs expériences en tant

Marie Blüml: que femmes réfugiées en Mauritanie.

Marie Blüml: Ils apportent une richesse de connaissances, des perspectives uniques et une

Marie Blüml: résilience inébranlable née à l'intersection de la migration et de la technologie.

Marie Blüml: Leurs histoires, leurs narratifs passionnants témoignent de l'impact de transformation

Marie Blüml: des outils numériques qui leur ont permis de surmonter certains défis,

Marie Blüml: aussi de redéfinir des opportunités et de créer de nouveaux liens culturels

Marie Blüml: tout en restant connectés à leur pays d'origine.

Marie Blüml: Mais avant de plonger dans ces remarquables entretiens, passons à Theresa Zugar.

Marie Blüml: Elle est directrice de recherche au HIG, c'est une experte en intelligence artificielle

Marie Blüml: et son impact sur la société.

Marie Blüml: Pour une mise en perspective scientifique sur la manière dont la technologie,

Marie Blüml: en particulier les plateformes numériques, peuvent contribuer à réduire les

Marie Blüml: inégalités entre les sexes en Mauritanie.

Marie Blüml: Pour commencer cette exploration de la représentation des genres dans l'industrie

Marie Blüml: technologique en Mauritanie, jetons un œil sur quelques statistiques.

Marie Blüml: En 2021, par exemple, il y a eu un écart significatif entre les sexes dans l'industrie

Marie Blüml: technologique, les femmes ne représentant que 29% de la main-d'œuvre.

Marie Blüml: Et si l'on examine plus en détail les différentes fonctions,

Marie Blüml: les différents rôles au sein des entreprises technologiques,

Marie Blüml: les écarts sont encore plus flagrants.

Marie Blüml: Dans les départements tels que l'informatique ou les équipes techniques,

Marie Blüml: la proportion des femmes tombe à 21% seulement.

Marie Blüml: Et dans les domaines hautement spécialisés, prenant la cybersécurité par exemple,

Marie Blüml: elle tombe à un niveau alarmant de seulement 12%.

Marie Blüml: Mais l'écart entre les genres en Mauritanie ne se limite pas au secteur technologique,

Marie Blüml: mais s'étend à divers aspects de la présence en ligne.

Marie Blüml: Au début de l'année 2022, des données ont montré que seuls 20% des utilisateurs

Marie Blüml: de LinkedIn en Mauritanie étaient des femmes, ce qui indique quand même un écart

Marie Blüml: considérable entre hommes et femmes dans le milieu professionnel.

Marie Blüml: Mais cet écart de visibilité ne se limite pas au réseau professionnel,

Marie Blüml: Il est également évident sur les plateformes sociaux non professionnelles,

Marie Blüml: comme par exemple Facebook.

Marie Blüml: Ici, pour aussi donner quelques chiffres, seulement 35,4% des utilisateurs s'identifient

Marie Blüml: comme des femmes, alors que la majorité, soit 64,6%, sont des hommes.

Marie Blüml: Évidemment que cela soulève des questions. Quelles sont les raisons de la persistance

Marie Blüml: de cette énorme disparité, de cette division numérique en Mauritanie ?

Marie Blüml: Et quel est l'impact de cette faible représentation et participation des femmes

Marie Blüml: dans le monde en ligne en général ?

Marie Blüml: Puisque la diversité dans les technologies est essentielle pour plusieurs raisons.

Marie Blüml: Premièrement, elle joue un rôle fondamental en garantissant l'égalité et l'influence

Marie Blüml: dans l'industrie technologique. parce que la technologie, c'est l'infrastructure

Marie Blüml: de notre société moderne.

Marie Blüml: Et si elle ne représente pas suffisamment les femmes et d'autres groupes marginalisés,

Marie Blüml: leurs besoins, leurs droits particuliers risquent d'être niés.

Marie Blüml: L'inclusion dans l'industrie technologique favorise non seulement l'équité,

Marie Blüml: mais aussi une répartition plus égale à des opportunités et de l'influence.

Marie Blüml: Deuxièmement, des équipes plus diversifiées ont prouvé encore et encore qu'elles

Marie Blüml: peuvent créer de meilleurs produits et services qui,

Marie Blüml: par conséquent, ont plus de chances de réussite sur le marché Des recherches

Marie Blüml: présentes ont montré que le simple fait d'avoir accès à un téléphone portable

Marie Blüml: peut déjà faire une grande différence,

Marie Blüml: en particulier pour les femmes parce qu'ils peuvent contribuer à réduire les

Marie Blüml: inégalités entre les sexes à améliorer l'accès aux soins de santé et à donner

Marie Blüml: aux femmes les moyens de prendre les décisions bien informées concernant leur vie.

Marie Blüml: Toutefois, au-delà de ces défis, il y a de la place pour l'optimisme et le progrès.

Marie Blüml: Au cours du projet Women in Tech en Mauritanie, nous avons eu l'honneur de rencontrer

Marie Blüml: deux jeunes femmes réfugiées du Mali et d'Afrique centrale.

Marie Blüml: Toutes deux sont arrivées en Mauritanie alors qu'elles étaient encore enfants,

Marie Blüml: fouillant leur pays d'origine.

Marie Blüml: Elles ont grandi à l'ère du numérique et nous ont parlé de leurs expériences,

Marie Blüml: de leurs espoirs et de leurs rêves.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Donc, Fatimata, je suis très contente de vous recevoir aujourd'hui.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Avant d'aller directement aux questions, j'aimerais bien vous donner l'opportunité

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: de vous présenter Donc si vous voulez vous faire une petite...

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: D'accord, merci Moi je me nomme Fadimata Echaoulette Mohamedissa J'ai 26 ans,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: je suis d'origine malienne réfugiée à Mauritanie Voilà.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Est-ce que je peux te demander depuis combien de temps tu es en Mauritanie ? Bien sûr.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Je suis là depuis 2012, jusqu'à présent. Ok, wow, that's a long time.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: And nowadays, what are you doing in Nouakchott? What is your job?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et actuellement, qu'est-ce que vous faites à Nouakchott? Quel est votre travail?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Moi, je suis infirmière. À Nouakchott, j'ai mes petites occupations.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: En plus du travail que je viens d'obtenir,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: que je viens de commencer un petit poste d'infirmière en plus de mon activité

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: de vente de voiles dans les proximités de la ville de Nouakchott et d'autres

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: produits de première nécessité.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Est-ce que votre famille et vos amis sont toujours au Mali et comment est-ce

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: que vous les contactez à partir de Nouakchott?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: J'arrive à garder le contact avec une partie de ma famille au Mali,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: à travers certains réseaux sociaux,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: dans des régions ou des locales où au moins ils peuvent avoir la connexion.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et si cette connexion n'y est pas, on n'a pas très souvent de l'air mauvais.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et quand avez-vous appris à utiliser les appareils de technologie,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Internet et les réseaux sociaux ?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Bon, je dirais que j'ai grandi avec les appareils technologiques et que je voyais

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: mes aînés utiliser des ordinateurs quand j'étais déjà enfant.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et j'étais très jeune à commencer à tapoter dessus.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et aujourd'hui, je me débrouille à l'utilisation de certains outils telles que

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Windows, Word, Excel, PowerPoint, etc.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et pour ce qui est des téléphones et des réseaux sociaux, leur utilisation fut

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: très naturelle, surtout dans notre milieu instinctif des adolescents qui ont

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: eu accès aux smartphones ainsi qu'aux différents réseaux sociaux de l'époque,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Viber, Facebook et WhatsApp.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Donc pour s'établir dans une

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: société mauritanienne, dans une nouvelle société qui est le cas pour vous,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: qu'est-ce que vous diriez pour une femme réfugiée qui arrive dans ce pays et

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: de quoi doit-elle être prémunie pour pouvoir bien s'en sortir dans cette société.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Je dirais que l'accès à l'Internet m'a aidée déjà à me repérer en Mauritanie.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Déjà grâce à Google Maps, je retrouve plus facilement mes destinations.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: J'ai pu avoir accès à de différentes annonces d'emploi, malgré qu'au camp des

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: réfugiés, l'accès d'emploi est un peu plus fermé.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: J'ai eu la curiosité de visiter ces plateformes à un âge jeune,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Même si ça n'a pas vraiment changé grand-chose, la problématique d'emploi lors des premières années,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: vu que la fermeture du monde d'emploi en Mauritanie, je me suis fait de nouveaux

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: amis à travers les différents réseaux sociaux et que je continue à découvrir

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: le pays, ses réalités à travers ces différents outils.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: C'est génial que vous ayez déjà un réseau ici en Mauritanie.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: C'est très bien que vous ayez une communauté comme celle-là.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Comment restez-vous en contact avec la famille et les amis au Mali ?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Je garde contact avec une partie de ma famille qui est elle aussi réfugiée dans

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: d'autres pays de l'Afrique, tel que l'Algérie, à travers des applications comme

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: le WhatsApp, le Facebook.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Même si cela est difficile à cause du début de l'Internet dans certains lieux.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Malgré les difficultés du début de l'an de l'Internet aux camps de réfugiés,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: et pour ceux qui sont malheureusement restés au pays, il est pratiquement impossible de les joindre,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: car les connexions tant Internet que les messages et appels sont coupés ou inexistants.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Dans nos villages ceci à cause du conflit en cours en ces moments même là où je vais pas.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Je peux tout simplement imaginer à quel point c'est difficile.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: J'ai entendu que vous êtes très active sur les réseaux sociaux, surtout sur TikTok.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Donc, je peux comprendre, d'après ce que j'ai compris, vous êtes très active

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: sur des réseaux sociaux, particulièrement TikTok.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Donc, est-ce que vous utilisez déjà d'autres réseaux sociaux sur lesquels vous

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: vous connectez ou alors lesquels, si oui, et lesquels ?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et est-ce que vous pouvez nous parler un peu de cette expérience ?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Bon, je dirais que bien sûr que je suis active sur TikTok.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et même malgré certains Mauritaniens, souvent on me dit dans la rue,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: « Waouh, c'est Aïcha TikTok ! » Je dis, oui, c'est moi.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et je n'utilise pas seulement TikTok, je suis aussi active sur Instagram,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Facebook, Twitter et toujours sur WhatsApp.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Mon utilisation à ces applications est aléatoire. Je ne suis pas tout le temps

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: devant ces... parce que j'ai d'autres choses à faire que de rester sur ces réseaux sociaux.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et je les utilise majoritairement quand j'ai besoin de me renseigner sur un

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: sujet ou un volet d'activité précis et aussi avoir des visibilités pour augmenter

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: les abonnés afin de pouvoir écouler plus de projets.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Est-ce que vous pensez qu'il y a des différences dans l'utilisation et l'accès

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: des appareils Wi-Fi entre les femmes et les hommes ?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Donc, est-ce que vous pensez qu'il y a des différences entre hommes et femmes

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: concernant l'utilisation du numérique ou l'utilisation des réseaux sociaux,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: que ce soit dans votre communauté de réfugiés ou en Mauritanie en général ?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Moi, personnellement, je ne vois vraiment pas de différence dans l'utilisation

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: des réseaux sociaux entre les hommes et les femmes.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et je constate par contre le fait que les réseaux sociaux soient sous-estimés

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: ou ont une mauvaise presse. Nos communautés voient les réseaux sociaux comme

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: des instruments de perte de valeur culturelle.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Ou comme des plateformes d'exposition néfastes à la jeunesse,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: je comprends les réactions dans une certaine mesure vie.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: De l'utilisation de la majorité des jeunes sur les réseaux sociaux.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Ces utilisations font recours enfin d'exposer leur vie, acquisition ou activité

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: de vacances, et non dans les cadres professionnels.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et il est important aussi de faire quelques campagnes de sensibilisation sur

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: l'utilisation des réseaux dans le sens coopératif ainsi que sur les dangers

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: et la mauvaise utilisation de ces derniers.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Oui, c'est vrai. Il faut connaître les deux côtés.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Comment voudriez-vous vivre dans le futur poursuit ? Comment voudrez-vous vivre dans le futur proche ?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: J'aimerais pour mon avenir être actif sur les différents réseaux dans mon domaine

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: d'activité et être positivement reconnu sur les réseaux.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: J'aimerais être un exemple de réussite, aussi être l'ambassadrice de certains

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: réseaux afin de démontrer que leur utilisation néfaste ou positive dépend de l'individu.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Les réseaux peuvent être un bon levier de changement. changements et de plaidoyer

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: quand ils sont utilisés comme il faut.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et puis nous sommes déjà à notre dernière question.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Quel rôle joueront les outils numériques dans votre futur ? Donc on est déjà

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: dans notre dernière question.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Quel est le rôle que les outils digitaux jouent dans votre vie, dans votre futur ?

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Déjà les outils digitaux sont au centre de ma nouvelle vie. Créer du contenu

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: ne va pas sans support de diffusion.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Plus l'accessibilité d'utilisation reste assez digitaux.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Pour atteindre mes objectifs, il est important de me former encore plus sur

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: l'utilisation des réseaux sociaux et des applications telles que les applications de montage vidéo,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: photos et des appareils sonores, ainsi que l'utilisation des appareils de prise de vie et de son.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Merci beaucoup Fatimata Si vous voulez dire des dernières mots nous serions

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: ouverts pour cela mais nous sommes aussi très heureux que vous nous ayez donné

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: une interview si intéressante,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Merci beaucoup Fatimata Si vous voulez donner un dernier mot ou dire quelque

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: chose de plus ou rajouter quelque chose on serait très content de vous écouter,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: mais juste sachez pour l'instant qu'on est très très content de vous avoir reçu

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: et d'avoir pu partager avec vous cet entretien.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et sachez qu'il en est de même pour moi parce que ça m'a pris déjà à avoir des

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: réflexions sur le futur déjà et là je sais que ça m'a beaucoup aidé,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: ça m'a beaucoup aidé ces derniers temps.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: C'est comme si on m'avait ouvert une porte, de dire tout ce que je pense pour

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: que je puisse avoir un développement personnel dans l'avenir.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Et c'est déjà que j'essaierais peut-être l'exemple pour les femmes réfugiées

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: de savoir qu'elles sachent que nous,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: les femmes réfugiées, on est douées d'intelligence et on peut faire plus que

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: ce qu'elles pensent de nous.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Oui, vous, absolument. Vous deux nous avez montré que les derniers jours,

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: nous sommes si heureux que nous pouvions travailler ensemble avec vous.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Vous deux, vous nous avez absolument montré cela et on a été très contents de

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: pouvoir collaborer et travailler avec vous. Merci.

Fadimata Aicha Walet Mohamed Issa: Thank you so much. Merci beaucoup.

Moueny Abdoul Wahab: Nous sommes très heureux que vous soyez ici, que vous écoutiez ce podcast avec nous.

Moueny Abdoul Wahab: Donc je suis très contente de t'avoir ici avec nous aujourd'hui pour ce podcast

Moueny Abdoul Wahab: et je suis très contente de t'avoir ici en Mauritanie, dans cette parcelle du monde.

Moueny Abdoul Wahab: Et si tu veux être gentil, suffisamment gentil pour te présenter pour nous et

Moueny Abdoul Wahab: aussi pour notre auditoire pour qu'ils puissent savoir à qui on a à voir.

Moueny Abdoul Wahab: Par exemple, tu peux dire ton nom, âge et pays d'origine et nous donner juste

Moueny Abdoul Wahab: une brève présentation sur ta personne.

Moueny Abdoul Wahab: Le plaisir pour moi, parce que c'est une occasion pour moi en tant que réfugiée

Moueny Abdoul Wahab: de parler de mon expérience et aussi de partager ce que je veux en tant que

Moueny Abdoul Wahab: réfugiée dans un pays où je ne connais ni la culture ni la langue.

Moueny Abdoul Wahab: Oui, le plaisir est aussi sur notre côté.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, sachez bien que le plaisir est nous. Est-ce que vous pouvez nous dire

Moueny Abdoul Wahab: votre nom, votre âge et ce que vous faites aujourd'hui en tant que travailleuse mauritaine ?

Moueny Abdoul Wahab: Ok, je suis Mouine Abdoul Wahab, je suis mariée, entrepreneur,

Moueny Abdoul Wahab: je fais la transformation de produits agroalimentaires locaux et je travaille aussi chez DEPANAP.

Moueny Abdoul Wahab: DEPANAP, la première application mobile 100% mauritanienne de services d'assistance,

Moueny Abdoul Wahab: de dépannage, de remorquage, de réparation d'automobiles.

Moueny Abdoul Wahab: Je suis amouritaine depuis 2013. Ok, wow, this is very interesting.

Moueny Abdoul Wahab: So you have two different careers. Is that correct? Did I understand that correct?

Moueny Abdoul Wahab: Donc, c'est très intéressant. Vous avez deux carrières différentes. Est-ce que c'est vrai?

Moueny Abdoul Wahab: Oui. Bon, j'ai fait la transformation du programme agroalimentaire.

Moueny Abdoul Wahab: Je suis passée, je suis en groupe. On est au nombre de six personnes.

Moueny Abdoul Wahab: En même temps, je travaille en tant que service de communication.

Moueny Abdoul Wahab: C'est un service que je fais à la maison. J'ai mon ordinateur et un appareil, le numéro.

Moueny Abdoul Wahab: Je reçois des appels. En fait, j'envoie les dépannages et les remorquages. Ok, merci beaucoup.

Moueny Abdoul Wahab: J'aimerais me concentrer sur les deux travaux que vous faites peut-être un peu

Moueny Abdoul Wahab: plus tard dans l'entretien.

Moueny Abdoul Wahab: Vos deux activités sont étroitement liées à l'utilisation des technologies.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, j'aimerais bien poser des questions par rapport à cela pour après avoir

Moueny Abdoul Wahab: vos réponses là-dessus sur le rôle de la technologie dans votre travail.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, pour vous, en tant que femme réfugiée, qu'est-ce qu'est le rôle que joue

Moueny Abdoul Wahab: la digitalisation, par exemple, la numérisation dans votre vie ?

Moueny Abdoul Wahab: Les appareils mobiles et tout ça, les appareils digitaux, qu'est-ce qu'est le

Moueny Abdoul Wahab: rôle qu'ils jouent dans votre vie ? À tant que femme réfugiée,

Moueny Abdoul Wahab: la digitalisation joue beaucoup de choses dans notre vie.

Moueny Abdoul Wahab: Par exemple, pour communiquer avec nos familles qui se trouvent au Cameroun,

Moueny Abdoul Wahab: en Europe par exemple, il nous faut une connexion Internet pour pouvoir parler avec eux.

Moueny Abdoul Wahab: Et aussi pour travailler à tant qu'une femme mariée, il nous faut aussi l'Internet

Moueny Abdoul Wahab: pour vendre en ligne pour ceux qui ne veulent pas se déplacer pour aller vendre

Moueny Abdoul Wahab: dans une boutique ou plus.

Moueny Abdoul Wahab: Oui, je comprends totalement cela et je peux se rappeler à ses idées sur cela.

Moueny Abdoul Wahab: Pouvez-vous aussi lui demander comment elle peut faire pour que ce soit la première

Moueny Abdoul Wahab: fois qu'elle comprenne parfaitement que vous soyez une femme et que vous ayez

Moueny Abdoul Wahab: des responsabilités et que vous voudriez travailler à partir de votre maison.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, ce qui l'amène vers la deuxième question qui est, quand est-ce que vous

Moueny Abdoul Wahab: avez accédé au Wi-Fi, par exemple, pour la première fois ?

Moueny Abdoul Wahab: À quel moment vous avez eu la connexion Internet ici en Mauritanie ?

Moueny Abdoul Wahab: Parce que d'après ce qu'elle a compris, il n'est pas facile d'accéder à Internet

Moueny Abdoul Wahab: quand on est une femme réfugiée qui est étrangère dans un nouveau pays.

Moueny Abdoul Wahab: En fait, en tant qu'une femme réfugiée, à Mauritanie, on n'a pas de...

Moueny Abdoul Wahab: Il n'y a pas de différence entre réfugiés ou Mauritaniens d'accéder à l'Internet.

Moueny Abdoul Wahab: Merci de nous avoir clarifié cela.

Moueny Abdoul Wahab: Ok, parlons un peu plus de votre entreprise. Là, on va parler un peu plus de

Moueny Abdoul Wahab: votre travail. Vous êtes une femme entrepreneur.

Moueny Abdoul Wahab: Vous travaillez à partir de votre hochet.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, est-ce que vous pouvez nous en parler un peu plus ?

Moueny Abdoul Wahab: Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ça représente pour vous ?

Moueny Abdoul Wahab: Comment vous le faites, votre travail ?

Moueny Abdoul Wahab: Ok, parallèlement à mon travail de responsable de service client,

Moueny Abdoul Wahab: je gère mon entreprise de vente de produits agroalimentaires et cosmétiques

Moueny Abdoul Wahab: locaux grâce aux outils numériques Facebook ou WhatsApp.

Moueny Abdoul Wahab: Je compte même ouvrir un site web.

Moueny Abdoul Wahab: Je coordonne avec mon assistance qui gère avec les clients et les livraires.

Moueny Abdoul Wahab: En même temps, je suis dans ma maison, ça ne me gère pas. Ça ne me dérange pas

Moueny Abdoul Wahab: de prendre soin de ma maison et de travailler en même temps.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, est-ce que vous avez besoin des réseaux sociaux comme Facebook ou autres

Moueny Abdoul Wahab: réseaux sociaux pour vendre vos produits ? Bien sûr.

Moueny Abdoul Wahab: Pour le moment, j'ai un groupe sur WhatsApp et j'ai un compte sur Facebook qui

Moueny Abdoul Wahab: m'a aidé à trouver des clients en ligne qui font des livraisons en domicile.

Moueny Abdoul Wahab: En dehors des livraisons, mes clients sont aussi les supermarchés et les restaurants.

Moueny Abdoul Wahab: D'accord. Donc c'est très bien, vous avez déjà différents gens et différents

Moueny Abdoul Wahab: établissements avec lesquels vous travaillez déjà.

Moueny Abdoul Wahab: Oui, c'est très bien. Si on se concentre ou si on se projette un peu dans le

Moueny Abdoul Wahab: futur, comment voudrez-vous développer votre business ?

Moueny Abdoul Wahab: Retourne dans mon pays d'origine de la Centrafrique, afin que je puisse y aller

Moueny Abdoul Wahab: ouvrir un business comme celui-ci et vendre les produits agroalimentaires locaux.

Moueny Abdoul Wahab: Pourquoi pas dans les autres pays africains et faire de mon projet le premier

Moueny Abdoul Wahab: à créer le marché numérique 100% Made in Africa comme Alibaba et Amazon. C'est très bien.

Moueny Abdoul Wahab: J'espère que vous ayez dans le futur l'opportunité d'expanser votre business

Moueny Abdoul Wahab: comme vous le souhaitez. J'espère bien.

Moueny Abdoul Wahab: Est-ce que je peux vous demander s'il y a eu des femmes dans votre communauté

Moueny Abdoul Wahab: ou dans votre famille qui vous ont inspirées pour tenir en compte l'idée et

Moueny Abdoul Wahab: pour monter votre projet, votre business ?

Moueny Abdoul Wahab: Déjà, ma mère, elle est une commerçante. C'est à travers elle que j'ai eu l'idée

Moueny Abdoul Wahab: même de commencer à faire le commerce.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, à ma connaissance, les réfugiées, non, je ne connais aucune qui a une

Moueny Abdoul Wahab: entreprise comme la mienne.

Moueny Abdoul Wahab: Je suis la seule réfugiée qui est spécialisée dans ça.

Moueny Abdoul Wahab: Mais il y a d'autres femmes réfugiées qui sont dans des petites activités artisanales ou du commerce.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, vous êtes une femme leader dans votre communauté pour d'autres femmes.

Moueny Abdoul Wahab: Oui, j'ai créé une petite association dans laquelle, aujourd'hui,

Moueny Abdoul Wahab: j'ai financé 15 femmes qui ont commencé des petites activités.

Moueny Abdoul Wahab: Et mon rêve est de financer pas seulement les réfugiés, mais même des Mauritaniens

Moueny Abdoul Wahab: qui ont des projets, qui ont des idées. C'est peu ce que je donne,

Moueny Abdoul Wahab: mais c'est quand même un rêve pour moi.

Moueny Abdoul Wahab: C'est incroyable. Pouvez-vous nous en savoir plus sur ce workshop ?

Moueny Abdoul Wahab: Est-ce que vous pouvez nous informer un peu plus sur ces mesures que vous avez données pour ces gens ?

Moueny Abdoul Wahab: Qu'est-ce que vous avez fait pour les sélectionner peut-être,

Moueny Abdoul Wahab: pour les financer ou autre ?

Moueny Abdoul Wahab: J'ai participé à un programme d'entrepreneuriat en 2021 qui m'a permis de faire

Moueny Abdoul Wahab: une formation sur l'entrepreneuriat.

Moueny Abdoul Wahab: Six mois après, ils m'ont financé des millions.

Moueny Abdoul Wahab: Et c'est ce financement qui m'a permis de...

Moueny Abdoul Wahab: Avant tout, j'avais cette petite association. J'ai réunissé des filles de 18 à 35 ans.

Moueny Abdoul Wahab: Je les conseillais de ne pas s'asseoir, bien sûr.

Moueny Abdoul Wahab: On a quitté notre pays pour se retrouver ici. On ne doit pas croiser les bras.

Moueny Abdoul Wahab: On doit s'élever, on doit travailler. Il y a ceux qui n'ont pas eu l'opportunité

Moueny Abdoul Wahab: d'aller à l'école, mais on peut quand même faire quelque chose.

Moueny Abdoul Wahab: Il est bien vrai que l'État mauritain nous aide beaucoup, mais ce n'est pas suffisant.

Moueny Abdoul Wahab: Votre atelier, c'était en 2021 ? J'ai reçu le prix en 2021.

Moueny Abdoul Wahab: C'est en fin d'année 2021 que j'ai créé l'association qui s'appelle Les Lidères de Demain.

Moueny Abdoul Wahab: L'objectif de l'association n'est pas seulement d'aider les réfugiés centrafricains,

Moueny Abdoul Wahab: mais je vais aller au-delà de ça.

Moueny Abdoul Wahab: Même les réfugiés maliens, congolais, ainsi de suite, tous les réfugiés qui

Moueny Abdoul Wahab: se trouvent en Mauritanie et même les jeunes filles mauritaniennes qui sont

Moueny Abdoul Wahab: intéressées à intégrer dans notre association.

Moueny Abdoul Wahab: Je pense vraiment que ces idées et votre passion, votre envie de connecter tous

Moueny Abdoul Wahab: ces gens-là, c'est vraiment quelque chose qui sort de l'ordinaire,

Moueny Abdoul Wahab: que j'apprécie beaucoup.

Moueny Abdoul Wahab: Donc c'est un sujet qui est grand, qui m'intéresse beaucoup,

Moueny Abdoul Wahab: Mais il y a une question qui m'est vraiment intéressante, sur laquelle j'aimerais bien accentuer.

Moueny Abdoul Wahab: Et moi, je vais te demander, par exemple, si tu vas parler, si tu vas répondre

Moueny Abdoul Wahab: à une question, faire une partie, laisse-moi la traduire, une deuxième partie

Moueny Abdoul Wahab: et une troisième partie, si tu veux, par exemple.

Moueny Abdoul Wahab: Comme ça, on a des phrases claires et correctes et on est sûr que je n'ai rien

Moueny Abdoul Wahab: oublié. Je comprends tout à fait cette histoire.

Moueny Abdoul Wahab: J'apprécie beaucoup aussi ce que vous faites et votre passion concernant les différents sujets.

Moueny Abdoul Wahab: Mais il y a quelque chose qui est important pour moi également.

Moueny Abdoul Wahab: Est-ce que vous pensez que les hommes et femmes réfugiés ont les mêmes opportunités ?

Moueny Abdoul Wahab: Est-ce qu'ils ont les mêmes difficultés ? Est-ce que vous pensez qu'ils ont

Moueny Abdoul Wahab: la même réalité ? Oui, les hommes réfugiés et les femmes réfugiées ont le même problème.

Moueny Abdoul Wahab: Le problème, c'est d'abord que la plupart des femmes réfugiées n'ont pas été à l'école.

Moueny Abdoul Wahab: Pour trouver un travail, c'est difficile.

Moueny Abdoul Wahab: Ainsi que les hommes réfugiés. Donc, la plupart des hommes et des femmes sont

Moueny Abdoul Wahab: juste là, ils cherchent leur travail, ils n'arrivent pas à le trouver.

Moueny Abdoul Wahab: Et c'est ça le principal problème des réfugiés en Mauritanie.

Moueny Abdoul Wahab: Ce sont des gens qui aiment travailler, qui ont des idées, mais ils n'ont pas

Moueny Abdoul Wahab: de moyens pour commencer.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, à votre avis, l'éducation doit être un premier pas, par exemple,

Moueny Abdoul Wahab: à franchir pour permettre à ces gens de dépasser déjà la barrière de langue,

Moueny Abdoul Wahab: d'interagir et de pouvoir travailler et réaliser leurs idées, par exemple ? Bien sûr.

Moueny Abdoul Wahab: Déjà aujourd'hui, pour travailler, 80% du travail se fait sur la technologie.

Moueny Abdoul Wahab: Tu trouves 80% des femmes qui ne savent même pas c'est quoi le téléphone.

Moueny Abdoul Wahab: Elle ne connaît pas son droit, elle ne cherche pas à apprendre.

Moueny Abdoul Wahab: C'est à nous qui avons un peu compris le monde de la technologie,

Moueny Abdoul Wahab: de les apprendre, de faire appel à toutes ces femmes-là, de leur montrer ce

Moueny Abdoul Wahab: qu'est le monde de la technologie.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, à votre avis, après l'éducation et l'élimination de la barrière de langue,

Moueny Abdoul Wahab: il doit y avoir un accès, par exemple, au Wi-Fi ou à la connectivité. Oui.

Moueny Abdoul Wahab: Quels sont les appareils que vous utilisez généralement ? C'est le smartphone et l'ordinateur.

Moueny Abdoul Wahab: Ok, donc il y a aussi des ordinateurs que vous pouvez utiliser,

Moueny Abdoul Wahab: ce n'est pas juste le smartphone ? Oui.

Moueny Abdoul Wahab: En fait, Hassir, c'est l'hôte commissariat des réfugiés, Il a mis un centre

Moueny Abdoul Wahab: pour nous les réfugiés, pour ceux qui ne savent pas utiliser l'ordinateur.

Moueny Abdoul Wahab: Et beaucoup de femmes ont appris.

Moueny Abdoul Wahab: Oh, c'est génial, je pense, de savoir comment utiliser votre téléphone.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, ça, c'est quelque chose d'extraordinaire d'apprendre comment utiliser

Moueny Abdoul Wahab: un téléphone, un smartphone ou un laptop, par exemple, un ordinateur,

Moueny Abdoul Wahab: pour améliorer votre qualité de vie. Merci.

Moueny Abdoul Wahab: En fait, nous, les Centrafricains, notre pays, comme vous le savez,

Moueny Abdoul Wahab: ce n'est pas très développé.

Moueny Abdoul Wahab: Avant de venir à Mauritanie, je ne connaissais pas l'Android.

Moueny Abdoul Wahab: Vraiment ? Je ne connaissais pas l'Android. C'est quand je suis venue ici que

Moueny Abdoul Wahab: j'ai découvert le monde de la technologie.

Moueny Abdoul Wahab: Et maintenant, ça fait partie de votre business.

Moueny Abdoul Wahab: Bien sûr, c'était même le tout premier pas que j'ai fait.

Moueny Abdoul Wahab: C'était la cause que j'ai pu bénéficier et devenir aujourd'hui entrepreneur.

Moueny Abdoul Wahab: Donc, Alors, cette question peut être obsolète, mais quel est le rôle des appareils

Moueny Abdoul Wahab: digitaux ou quel rôle joueront les appareils et les outils digitaux dans votre futur ?

Moueny Abdoul Wahab: Question peut vous paraître absurde, mais j'aimerais bien la poser.

Moueny Abdoul Wahab: Quel est le rôle des appareils digitaux dans votre futur?

Moueny Abdoul Wahab: Comment voyez-vous votre futur avec ces appareils mobiles? En fait,

Moueny Abdoul Wahab: je ne vois pas mon avenir sans l'outil numérique, j'ai noté ici.

Moueny Abdoul Wahab: Ils ne sont plus jamais indispensables dans notre futur, dans notre future vie

Moueny Abdoul Wahab: professionnelle et sociale.

Moueny Abdoul Wahab: J'espère que vous serez très succès avec votre entreprise.

Moueny Abdoul Wahab: Je vous remercie beaucoup pour cette interview incroyable.

Moueny Abdoul Wahab: Je vous remercie beaucoup de participer et je suis si heureuse de vous rencontrer

Moueny Abdoul Wahab: cette semaine ici à Mauritanie.

Moueny Abdoul Wahab: Donc j'espère que vous passiez un

Moueny Abdoul Wahab: c'est à dire que vous ayez un futur très rayonnant

Moueny Abdoul Wahab: tout comme vous le souhaitez je vous souhaite plein

Moueny Abdoul Wahab: de succès dans vos actions futures dans votre business et

Moueny Abdoul Wahab: je suis très contente de vous avoir reçu pendant cette semaine que je passe

Moueny Abdoul Wahab: ici en mauritanie je suis plus contente qu'elle parce que c'est ma toute première

Moueny Abdoul Wahab: fois de découvrir Découvrir ce genre de monde,

Moueny Abdoul Wahab: on peut dire, ça a été quelque chose de spécial pour moi. Merci encore.

Moueny Abdoul Wahab: Le plaisir est tout à nous. Merci beaucoup.

Moueny Abdoul Wahab: Merci à vous. Encore merci.

Marie Blüml: Notre conversation avec Fadi Mata et Mouini et la perspective académique de

Marie Blüml: Teresa Tsuga ont montré la complexité de l'intersection du genre,

Marie Blüml: de la technologie et des attentes de la société en Mauritanie.

Marie Blüml: Arrivons déjà à la fin de cet épisode.

Marie Blüml: Nous aimerions vous encourager à réfléchir davantage à l'importance de la diversité

Marie Blüml: et de l'inclusion dans l'industrie technologique et comment elle peut stimuler

Marie Blüml: l'innovation et créer une société plus équitable.

Marie Blüml: Nous espérons que les histoires partagées aujourd'hui vous ont inspiré.

Marie Blüml: Ensemble, continuons à suivre le développement numérique en ce temps dans le

Marie Blüml: monde entier. Merci de nous avoir rejoints aujourd'hui pour cet épisode du podcast

Marie Blüml: Exploring Digital Spheres.

Marie Blüml: Le projet Women in Tech s'est déroulé de décembre 2022 à décembre 2023.

Marie Blüml: Tout au long de cette période, notre équipe de projet a consacré ses efforts

Marie Blüml: à la création de formats innovants pour le transfert de connaissances et des

Marie Blüml: conférences captivantes en collaboration avec des acteurs locaux du domaine

Marie Blüml: universitaire, politique,

Marie Blüml: économique et de la société civile dans quatre pays différents du monde entier.

Marie Blüml: Le projet est financé par le ministère fédéral de la coopération économique

Marie Blüml: et du développement BMZ et réalisé

Marie Blüml: par la Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit GIZ.

Marie Blüml: Sous-titrage Société Radio-Canada.

Ann-Kristin Ziesmer: Sous-titrage ST',

Ann-Kristin Ziesmer: 501.